Apprivoiser le stress

perfectionniste

Comment contrer rapidement l’autodénigrement

Bien-être, AntistressNathalie Lacoste

L’autodénigrement, appelé également dialogue intérieur négatif, c’est cette petite voix qui vous parle constamment et qui vous critique trop souvent. Accumulation d’habitudes mentales qui vous sapent le moral, cette manière de penser vous empêche de profiter des bons moments et de vous réaliser au meilleur de vos capacités.

Et bien, sachez qu’il est possible d’en limiter la portée, par une stratégie toute simple, à effectuer où que vous soyez. La technique consiste tout simplement à identifier, et à vous répéter régulièrement, de nouveaux modes de penser plus réalistes et constructifs.

Bien entendu, si vous avez mis plusieurs années à développer, raffiner et intérioriser des procédés efficaces d’autodénigrement, il vous faudra un certain temps pour parvenir à intégrer cette nouvelle manière de percevoir la réalité. Cependant, vous pourrez y arriver grâce à cette stratégie en 5 étapes, qui ne demande que quelques minutes de votre temps :

1.  Identifiez le moment où vous commencez à vous dénigrer :

  • Lorsque vous êtes préoccupé, stressé ou anxieux.

  • Lorsque vous avez commis une erreur.

  • Lorsque vous êtes découragé ou déprimé.

  • Lorsque vous vous sentez coupable.

  • Lorsque vous n’avez pas réussi comme vous le souhaitiez.

2.  Arrêtez-vous et posez-vous cette question :

  • Est-ce que je veux vraiment me faire autant de mal en me dénigrant ainsi.

3.    Détendez-vous :

  • Pratiquez, pendant quelques secondes, une technique de relaxation que vous appréciez.

4.   Une fois apaisé, remplacez vos pensées non aidantes, irréalistes et pessimistes par des pensées plus aidantes, réalistes et optimistes en vous demandant :

  • Y a-t-il une manière moins catastrophique de percevoir la situation ?

  • Comment une personne que j’admire – un ami, un sage - réagirait à cette situation ?

  • Comment quelqu’un de plus optimiste l’envisagerait ?

  • Que puis-je faire pour améliorer la situation ? Imaginez 3 solutions.

5.  Faites un pacte avec vous-même :

  • À partir d’aujourd’hui, apprenez à devenir votre meilleur ami : Que diriez-vous à votre meilleur ami s’il vivait la même situation que vous ? Alors, pourquoi ne pas faire pareil pour vous ?

Petit guide de survie pour perfectionniste averti

Bien-êtreNathalie Lacoste

Ressentez-vous le besoin d’exceller peu importe ce que vous entreprenez, souhaitez-vous fréquemment être rassuré sur vos compétences, et avez-vous tendance à nier vos besoins, émotions et signes de tension ?

Si oui, alors peut-être faites-vous partie de la grande famille des perfectionnistes, un trait de personnalité très répandu, lequel est susceptible de vous causer bien des soucis, mais que vous pouvez modifier, à condition d’effectuer certains changements dans votre manière de penser.

Portrait du perfectionniste

Le perfectionniste a des attentes irréalistes envers lui-même, envers les autres, mais également envers la vie en général. Tout ce qui se situe en-deçà de ses attentes le déçoit plus ou moins intensément. Ses erreurs et petits défauts personnels suscitent chez lui une inquiétude importante. Il se distingue également par cette tendance à oublier ce qu’il fait de bien, et à se concentrer et à amplifier ce qu’il considère avoir échoué.

Le perfectionniste détient très souvent une faible estime de lui-même car il critique fréquemment ses efforts, tout en dévalorisant les résultats qu’il obtient. Cette attitude constitue une source de stress, d’anxiété et de fatigue et risque de le conduire, éventuellement, à l’épuisement. 

Modifier ce trait de personnalité invalidant, et pour le moins exténuant, exige par conséquent un changement d’attitude important. Voici donc un petit guide de survie pour perfectionniste averti, lequel vous propose 6 outils pour y arriver.

Petit guide de survie pour perfectionniste averti

1. Identifiez et modifiez vos pensées perfectionnistes 

Le mode de pensée perfectionniste se caractérise par des injonctions telles que : « Il faut », « je devrais », « je n’aurais pas dû », etc. Cette manière de penser a pour effet d’augmenter le niveau de stress et d’anxiété, et peut se modifier grâce à l’utilisation et à la pratique quotidienne de contre-arguments tels que :

  •  "Je devrais faire ceci parfaitement" devient  "je ferai du mieux que je peux."
  •  "Je ne dois pas faire d’erreur" devient "tout le monde peut se tromper."
  • "Je gâche tout" devient "cela n’a pas fonctionné comme prévu, mais je vais faire les ajustements nécessaires et recommencer."
  • "Je n’y arriverai jamais" devient "si je procède par étapes, et que je persiste dans cette voie, je vais réussir à atteindre mon objectif."

2. Cessez de catastropher

Si vous êtes perfectionniste, vous avez probablement tendance à être très sévère avec vous-même, et à accorder une importance démesurée à des actions ou à des erreurs sans conséquence. Alors, prenez l’habitude de vous demandez régulièrement quelle importance le méfait que vous pensez avoir commis aura dans 1 mois, 1 an ou 5 ans. Dans 99,9% des cas, cet évènement sera oublié depuis longtemps.

3. Rappelez-vous vos réussites

Avez-vous tendance à oublier vos réussites et à ignorer ce que vous faites de positif ?  Si c'est le cas, il est possible de contrer cette fâcheuse habitude par une pratique tout simple qui consiste à dresser, à la fin de chaque journée, l’inventaire de vos réalisations positives, et de vous rappeler tous les petits progrès réalisés en direction des objectifs que vous vous êtes fixés. Apprenez également à remarquer les moments où vous vous dévalorisez par un : « J’ai réussi mais… ». Et, supprimez tout simplement les « mais » lorsque vous évaluez vos progrès.

4. Fixez-vous des objectifs réalistes

Les objectifs que vous vous fixez sont-ils réalistes compte tenu de votre expérience et de votre niveau de compétence ? Si vous avez du mal à l’évaluer, demander conseil à un collègue, un ami ou un parent. Si vos attentes sont trop élevées, apprenez à adapter vos objectifs en fonction de vos ressources. Savoir accepter ses limites est un acte de compassion envers soi-même. Et rappelez-vous, aussi souvent que nécessaire, que votre valeur personnelle n’est en rien liée à vos réussites professionnelles.

5. Concentrez-vous sur les moyens plutôt que sur le résultat

Lorsque vous pratiquez un sport, le faites-vous uniquement pour gagner, ou pour le plaisir de jouer ? Investissez-vous la majeure partie de vos énergies à exceller et à vous distinguer à tout prix, plutôt que de chercher à progresser à votre rythme, à vous améliorer, et à profiter des bons moments passés. Si oui, vous risquez fort de passer à côté de votre vie. Alors, apprenez à apprécier le plaisir associé aux activités que vous pratiquez, en vous souciant un peu moins du résultat.

6. Devenez votre meilleur ami

Lorsque vous vous surprenez en flagrant délit de vous critiquer, demandez-vous de quelle manière vous réagiriez si votre meilleur ami se dévalorisait ainsi. Que lui diriez-vous ? Et bien, pourquoi ne pas faire pareil pour vous ?

Apprenez à devenir votre meilleur ami et à développer de la compassion pour vous. Ce changement d’attitude à votre égard constitue un outil précieux pour diminuer progressivement les tendances perfectionnistes qui nuisent à votre bien-être et à votre qualité de vie.